mardi 12 juin 2012

La compétitivité des industries graphiques françaises s’érode


La technicité ne suffit pas 
Ernst & Young vient de rendre publique l’étude sur la compétitivité des industries graphiques françaises commandée en 2011 par la DGCIS. Pas de bonne surprise. Le bilan n’est pas terrible.

E&Y écrit : « On observe qu’en France depuis 2000, les exportations de produits imprimés français ne cessent de diminuer alors que les importations sont en constante augmentation. Au-delà d’une décroissance de la demande au niveau européen, la filière française est en décrochage par rapport à ses concurrents. Dans le même temps, les filières graphiques en  Europe (en particulier l’Espagne, la Belgique et l’Italie) conduisent des actions commerciales agressives en termes de prix et de services sur notre territoire, afin de gagner de nouveaux contrats. »

Selon l’étude les causes de cette situation se trouvent en particulier dans le fait que les attentes des donneurs d’ordres évoluent et que les imprimeurs ne suivent pas. Ils  raisonnent encore trop selon une logique de technicité alors que c’est une logique de services qui fait et fera la différence sur le marché.

Et, on pouvait s’y attendre:  «  Le décrochage de la filière française s’explique aussi par des éléments exogènes et endogènes de compétitivité. Au niveau de la fi lière, les salaires moyens en France sont 15% plus élevés que la moyenne des autres pays du panel. Par ailleurs, pour l’industrie, 45,5% du coût de la main-d’œuvre est lié aux charges patronales et à la fiscalité, contre 40,8% en moyenne 
pour les autres pays du panel »

Au total, la main-d’œuvre représente près de 60% de la structure de coûts pour un imprimeur qui ne fournit pas le papier.

Comment faire mieux et profiter des réels atouts de cette industrie ?  L’étude suggère :
- De revoir le marketing de l’offre
- D’inscrire ce marketing dans le décloisonnement de la filère
- De soutenir les facteurs de production
- D’améliorer l’adéquation offre/demande

A télécharger
Le résumé de l’étude (4 pages)
L’étude complète (128 pages)

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