vendredi 1 juin 2012

Développement de produits : les six erreurs qui tuent


Eh oui, la conception c'est créatif !
A eux deux, ils ont passé 50 ans à conseiller et a étudier des entreprises sur la problématique du développement de nouveaux produits. L’un, Stefan Thomke, est professeur à Harvard Business School. L’autre, Donald Reinertsen, patron d’une entreprise de conseil.

 Tous deux se sont fendus d’un bel article dans Harvard Business Review de mai. Ils y présentent les six erreurs les plus communes qui sont responsables de retards, de surcoûts et d’une qualité médiocre lors du développement de produits. Les voici :

- Croire que l’on doit utiliser les ressources au maximum. Le patron de BE souhaite que ses troupes travaillent à 100% (voire plus). Les deux auteurs détaillent très précisément pourquoi cette obsession est contre productive. Son principal résultat est de créer des retards et d’abaisser les performances
- Penser que réaliser des traitements par lots plus importants conduit à une économie. Tout le monde pense qu’il est plus économique de concevoir simultanément les 200 pièces d’un produit que de le faire par plus petits lots. Erreur…
- Coller très exactement au programme de développement prévu. Ce serait la façon de produire dans les bons délais. Selon l’article, cela  peut conduire au désastre. Il faut de la souplesse.
- Croire que plus on commence le projet tôt, plus il sera fini tôt. Là aussi cette erreur de jugement conduit à l’échec.
- Imaginer que plus le produit dispose de fonctionnalités, plus il sera apprécié. C’est tout le contraire. L’exemple d’Apple en témoigne.
- Etre convaincu qu'il faut obtenir les résultats voulus du premier coup. Tout faux !

Tout cela est bien évidemment très détaillé et parfaitement explicité dans l’article, ainsi que les méthodes à mettre en œuvre pour éviter ces pièges.

Peut-être serez vous étonnés, comme moi,  qu’il soit nécessaire d’aller chercher ces éminents spécialistes pour mettre à jour des vérités dont plusieurs paraissent de simple bon sens. Mais c’est comme ça. Et les auteurs expliquent que la raison des divagations des responsables d’entreprises est qu’ils raisonnent comme si le travail de conception était un travail de production.  

Il est donc bon de leur rappeler que la conception est un travail créatif, non répétitif et incertain par nature. Donc qui ne peut se satisfaire des règles édictées pour la production. Notez le bien, je vous en prie.

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