mercredi 20 juin 2012

Les ETI françaises font grise mine


La Direction générale de la compétitivité, de l'industrie et des services (DGCIS) s’efforce de donner un ton un peu positif au titre des son étude annuelle sur les ETI : « Les ETI gardent en partie leur confiance en l’avenir mais font face à un contexte difficile en Europe. » Mais elle ne peut empêcher la dure réalité : en 2012 les ETI françaises qui gardent en partie leur confiance font franchement grise mine.

 En effet  écrit le "4 pages" de la DGCIS:

- Les prévisions d’activité des ETI en 2012 sont moins optimistes qu’en 2011.
- Les perspectives d’évolution des carnets de commandes s’assombrissent.
- Le ralentissement de la conjoncture en Europe impacte principalement les perspectives des ETI fortement internationalisées
- Pour financer leurs investissements, les ETI auront davantage recours à l’endettement. Mais estiment que l’accès au crédit se resserre.
- Elles prévoient une dégradation de leur situation de trésorerie.

Les seules sources d’optimisme se trouvent dans le fait que :

- les projets d’expansion en France ou à l’étranger demeurent
- de nombreuses ETI prévoient  de nouvelles implantations et pensent embaucher
- Les prévisions d’investissement restent optimistes tout en marquant un repli par rapport à 2011.

Bref, c'est pas la joie. Pour mémoire, on se rappellera que l'an dernier, la même note s'intitulait : "Les ETI, confiantes dans leur avenir, misent sur l’innovation et l’internationalisation"...

Mis à part cela, on trouve quelques données intéressantes dans cette note, concernant les performances des ETI françaises à l’export. Il apparaît que, en 2011 :
- Les ETI françaises ont réalisé en moyenne 16 % de leur activité à l’international.
- Deux ETI sur cinq ont une activité à l’international (chiffre d’affaires à l’étranger supérieur à 5 %).
- 24 % des ETI nationales peuvent être considérées comme fortement internationalisés c’est à dire que plus du quart de leur chiffre d’affaires est réalisé à l’étranger.
- La majeure partie de l’activité internationale des ETI est réalisée au sein de l’Union européenne, mais cette part est en train de diminuer : en 2011, environ 60 % du chiffre d'affaires à l'étranger est réalisé dans l’UE contre deux tiers l’année précédente.
- 31 % des ETI possèdent une implantation à l’étranger. Ces filiales situées à l’étranger emploient 14 % des effectifs des ETI.
- Les ETI sont d’abord implantées dans l’Union européenne : 22 % des ETI y possèdent des filiales. Mais celle-ci est talonnée par les pays émergents : 11 % des ETI y sont présentes.
- Les projets de développement à l’international demeurent nombreux, 14 % des ETI prévoient de créer au moins une nouvelle filiale ou coentreprise à l’étranger en 2012. Le tiers de ces projets  a pour destination l’Asie.


Pour en savoir plus
Lire le « 4 pages » « Les ETI gardent en partie leur confiance en l’avenir mais font face à un contexte difficile en Europe. »

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