mercredi 11 juillet 2012

La Commision européenne découvre (enfin) le Cloud


"Soyons prêts pour le Cloud"
Je ne sais pas si on doit s’en réjouir ou s’en attrister. Je suis tombé par hasard sur un discours de Neelie Kroes, la vice présidente de la commission européenne en charge du « digital agenda ». Surprise dans ce discours qui date du 25 juin dernier, elle indique à ses auditeurs qu’il est temps que l’Union Européenne mette en place une stratégie en matière de cloud computing. 

Elle dit : « 2012 est l’année où le Cloud se déploie. Soyons prêts. » Et rappelle l’European Cloud Partnership, un projet déjà annoncé en janvier dernier avec un financement de 10 millions d’euros. Il se met en place cette année et devrait porter ses premiers fruits en 2013.

On peut effectivement se réjouir que cette technologie clé figure sur l’agenda de la Commission européenne.  Mais dans le même temps il est assez surprenant qu’il ait fallu attendre si longtemps pour que l’Europe prenne conscience de son importance et s’en saisisse. Il y a déjà longtemps que le cloud est à l’évidence un sujet de toute première importance. Même la France qui n’est pas nécessairement toujours  en avance a non seulement lancé un appel d’offre en la matière mais il s’est déjà matérialisé par le choix de SFR pour bâtir une telle infrastructure.

Bref, face au numérique galopant les structures européennes semblent avoir bien du mal à offrir la réactivité nécessaire. Dans ces conditions, on peut d'ailleurs se demander combien de temps il faudra à la Commission pour que qu’un autre sujet majeur déjà bien émergé – les Big Data (voir le post du 23 mai )– traverse les couches décisionnelles successives pour que la Commission le juge apte à figurer dans son agenda ?

Bon, assez dit de mal de la Commission. On retiendra quelques points du discours de Neelie Kroes.

- Le cloud peut être un fort moteur de notre économie. « Il pourrait générer dans un pays comme l’Allemagne 200 milliards de dollars pour l’économie et 800 000 emplois dans les 5 années à venir. »
- C’est à l’Europe de s’en occuper car avec le cloud les bénéfices proviennent des économies d’échelle. « Si nous nous limitons aux approches nationales avec de petits cloud sur des petits marchés, nous limitons nos ambitions en  la matière. […] Nous perdons la masse critique et nous aurions à faire face à autant de règles qu’il y a de pays »
- Le but de la Commission n’est pas de sur réguler mais de doper l’innovation et de stimuler la demande. « Nous pouvons par exemple rendre le marché accessible et efficace pour tous. Nous pouvons aussi améliorer la confiance et faire du cloud un endroit sûr et bien sécurisé. » 

A lire
Le discours de Neelie Kroes du 25 juin
Le discours de Neelie Kroes du 26 janvier

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