jeudi 12 juillet 2012

Redressement productif : Montebourg précise ses plans


"Le rapport entre les grands groupes
et les PME n'est pas équilibré"
Long discours hier du ministre du redressement productif pour clore la réunion de la Conférence Nationale de l’industrie, réunie par Arnaud Montebourg au lendemain de la conférence sociale.

On y découvre les grandes lignes de forces sur lesquelles s’appuiera le plan de redressement qui devrait être présenté sous peu. Ces lignes sont clairement :
- Le fort accent mis sur le développement des PME-ETI avec le lancement notamment d'un plan dit "2000 pépites".
- La demande aux grands groupes d’efforts pour structurer les filières et favoriser les PME ETI
- La reconnaissance que le financement actuel de la protection sociale pèse sur le développement industrielle
- Le financement, des PME en particulier, grâce à l’épargne et la future banque publique.

Voici quelques extraits de ce discours :
Sur les PME ETI
«Je souhaite que l’Etat stratège soutienne les PME et les ETI les plus innovantes qu’il faut accompagner et aider à grandir. Je souhaite qu’un plan « 2000 Pépites » soit mis en place, en soutien aux PME et ETI stratégiques.»
Sur les grands groupes
« Le rapport entre les grands groupes français et les PME n’est pas équilibré. Non seulement les grands groupes font souvent porter à leurs sous-traitants les coûts d’ajustement en période de crise, mais ils participent insuffisamment au développement et à la structuration des filières. A cela s’ajoute la prédation à laquelle ces grands groupes se livrent en rachetant chaque année de nombreuses entreprises en croissance, en particulier si elles se situent sur des segments à forte valeur ajoutée. Ces rachats stérilisent l’innovation. [...] Il est nécessaire de revoir la nature des relations entre les donneurs d’ordre et les PME en organisant des liens de sous-traitance et de coproduction plus équilibrés»
Sur la protection sociale
« Le premier front de cette reconquête est celui de la compétitivité des entreprises françaises. Pour relever ce défi de la compétitivité, nous devons faire émerger un compromis fort. Le financement de la protection sociale qui est adossé sur le travail pèse sur notre développement industriel et nuit à l’emploi. […] Tous les sujets devront être abordés et ils le seront dans le cadre de la mission confiée à Louis Gallois par le Premier Ministre et dans le cadre du Haut Comité au Financement de la Protection Sociale.» 
 Sur le financement
« Pour mener à bien notre reconquête industrielle, il faut évidemment des moyens. Le financement de cette reconquête sera garanti par un dispositif de financement ambitieux assurant la mutation progressive de notre modèle économique. La finance doit retrouver sa juste place et être mise au service de l’économie réelle et, en particulier, des PME.»
Ce financement passera par 
- "La création d'un livret d'épargne industrie dont le produit sera dédié au financement des PME et des entreprises innovantes"
- "la Banque Publique d’Investissement, qui  attaquera de front le problème du financement des PME".

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