dimanche 13 mai 2012

Obama : un dilemme cornélien à propos… de chaussures


Que faire pour New Balance ?
A ma gauche New Balance Athletic Shoes. Le producteur de chaussures de sport américain fabrique ses chaussures dans l’état du Maine. Il produit 7 millions de paires par an, le quart de ce qui se vend aux USA. Il paie ses employés 10 dollars de l’heure. Intérêt pour lui de produire aux USA : la qualité, la réactivité. 

A ma gauche : Nike. Il produit une bonne partie de ses chaussures au Vietnam. Il paie ses employés 46 cents de l’heure.

Entre les deux Barack Obama. Il négocie des accords de libre échange avec huit états du Pacifique, dont le Vietnam. Si un tel accord est signé, c’est la fin des droits de douanes sur les chaussures importées depuis de ce pays. C’est une opportunité de développer le business avec ces régions. C’est aussi la mort certaine pour New Balance.

Les droits de douane actuels peuvent atteindre 67,5% sur les chaussures, ce qui revient à tripler le coût des produits importés. Sans eux, New Balance ne peut s’en sortir.

Que faire quand vous avez fait du maintien – voire du rapatriement -  du manufacturing aux US votre credo ?

Qui écouter ? New Balance, qui, évidemment, ne veut pas mourir ? Ou Nike qui plaide que « les emplois du 21è siècle ne sont pas ceux qui existaient il y a 30 ans » ? Ou le député républicain de l’Oregon qui dit que conserver les droits de douane « pénalisera des millions de consommateurs pour sauver quelques milliers d’emplois » ? Ou le directeur des public affairs, Matthew LeBretton qui avance « le pays souffre quand il perd sa capacité à produire » ?

Le débat se poursuit, ainsi que les discussions sur le libre échange.

Lu dans Business Week du 7 mai.

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