mercredi 11 avril 2012

Vademecum pour une « bonne » politique industrielle


Bruegel dit "oui" à la politique
industrielle
Bruegel, le fameux think tank bruxellois aujourd’hui dirigé par Jean-Claude Trichet a sorti il y a quelques mois un rapport en faveur de la politique industrielle, assorti de quelques recommandations.

Les auteurs (Philippe Aghion, Julian Boulanger et Elie Cohen) justifient leur engagement en faveur d’une politique industrielle revue et corrigée par trois raisons majeures
1. La capacité à orienter le changement technologique. Prenant l’exemple des technologies propres, le rapport montre que la logique industrielle n’incite pas les entreprises à s’y diriger spontanément. La politique industrielle joue alors le rôle d’incitateur
2. Les imperfections du marché du capital et les contraintes de crédit. Elles peuvent freiner la réallocation de capital vers les secteurs innovants et susceptibles d’une forte croissance ce à quoi une politique sectorielle adhoc peut remédier.
3. Les retombées en matière du développement des connaissances pour les autres entreprises quand l’une d’elle choisi de s’implanter et d’innover en un endroit donné.

Quant aux caractéristiques d’une « bonne » politique industrielle, le think tank note que les politiques sectorielles fonctionnent d’autant mieux
- qu’elles sont décentralisées
- qu’elles portent sur des secteurs plus compétitifs
- que les aides sont moins concentrées

L’étude termine avec cinq conclusions :
- Le degré de compétences et de concurrence dans un secteur sont des critères clés pour élire les secteurs à soutenir
- Il faut favoriser des interventions gouvernementales spécifiques pour orienter l’innovation vers les technologies propres
- L’aide sectorielle ne doit pas porter sur une entreprise particulière mais sur l’ensemble des entreprises d’un secteur, afin de favoriser la concurrence et l’innovation
- Les politiques industrielles doivent être réévaluées et stoppées si elles ne font pas la preuve de leur efficacité
- Il faut une approche moins législative et plus pragmatique.

Lire le rapport Rethinking industrial policy (8 pages)

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