lundi 27 août 2012

La nouvelle invasion des robots, pour le meilleur et le pire


Plus intelligents et moins chers
Long et bon article dans le New York Times du 19 août dernier. Il s’appelle « Skilled work without the worker ». Du travail d’orfèvre sans orfèvre en quelque sorte... Il montre à quel point les robots d’aujourd’hui sont en train de changer la donne dans l’industrie. 

Ce changement est à double visage. Changement pour le meilleur  en permettant de rapatrier des productions. Et pour le pire en diminuant encore le nombre d’emploi dans l’industrie.

Les robots d’aujourd’hui sont en effet moins chers et beaucoup plus intelligents que ceux utilsés jusque là en particulier dans l'industrie automobile en particulier. De quoi s’attaquer à des applications et des domaines entièrement nouveaux.

L’article cite ainsi deux usines de Philips qui fabriquent le même rasoir électrique. L’une est en Chine, l’autre en Hollande. La seconde utilise 128  robots pour l’assemblage des rasoirs et… dix fois moins de personnel. « Avec ces machines nous pouvons fabriquer n’importe quel produit d’électronique grand public » dit le responsable de l’unité de production.

Bien d’autres exemples dans cet article témoignent de  l’apport des robots et des nouvelles tâches qu'ils sont capables d'accomplir, notamment dans les entrepôs. Mais il y a le revers de la médaille.

L’emploi d’abord : Dans un livre récent  (Race Against the Machine)  Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee, deux économistes du Massachusetts Institute of Technology se font l’écho de ce fort développement et pensent que l’industrie est en train de vivre la même révolution que l’agriculture qui occupait 40% de l’emploi aux USA et n’emploie plus que 2% des américains.

Et il y a aussi le fait que les chinois se mettent eux aussi très agressivement à utiliser des robots. Le patron de  Foxconn, la fameuse entreprise taiwannaise qui fabrique notamment en Chine les iPad et autres iPhones, a ainsi annoncé il y a quelque temps son ambition d’installer 1 million de robots dans son entreprise ! Et il n’est pas le seul en Chine à miser sur la robotique, comme on l'a déjà écrit ici.

Dernière remarque, personnelle cette fois : il est désespérant dans ce contexte de constater que le France ne possède plus de fabricants de robot... Si au moins elle devenait un utilisatrice intensive, ce serait un moindre mal.

A lire
L’article du NYT
Sur ce blog : Et maintenant le Chine automatise à tours de bras 



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