Et maintenant... le livre, signé Yvon Jacob et Serge Guillon |
Kolossal même, avec ses 303 pages et 20 propositions pour obtenir « la réciprocité des efforts, la convergence des règles et l’équité des pratiques, conditions d’une relation commerciale plus équilibrée entre l’Union européenne et ses partenaires. » Extrêmement informatif et … salubre en tout cas. Lecture conseillée.
Pas question de le résumer, ni de le synthétiser. En revanche j’ai choisi d’en publier un petit extrait qui attire l’attention sur un aspect assez peu connu de la problématique de la mondialisation. Voici donc ce qu’écrivent les deux auteurs :
« Face aux questions de concurrence déloyale et aux effets de la mondialisation, une partie du monde industriel français est démunie.
« Cela ne concerne évidemment pas les grandes entreprises transnationales […]. Mais une grande majorité des entreprises industrielles sont dans l’incapacité d’identifier les causes de leurs problèmes et les canaux français ou européens à mobiliser pour apporter des réponses à leurs questions.
« L’organisation complexe du traitement des questions industrielles en France les désarçonne. L’Union européenne leur est totalement étrangère. La méconnaissance du champ européen est immense au sein de nombreuses entreprises de taille intermédiaire (ETI), syndicats professionnels et fédérations sectorielles.
« Ni les compétences, ni le processus décisionnel ne sont connus avec précision. Il est en est de même du droit européen et en particulier du droit de la concurrence dont certaines entreprises semblent découvrir les contraintes.
« Cette situation ne se limite pas à ces entreprises, généralement des PME ou des ETI. Le constat s’applique également à leurs syndicats ou fédérations professionnelles. Il ne s’agit pas d’une question de moyens. […] Mais ces acteurs se mobilisent essentiellement sur les questions strictement françaises en prenant peu en compte le rôle de l’Union européenne.
« Expliquer les raisons [de cette situation] est aisé. […] La configuration des entreprises industrielles françaises et leur culture est une cause de cette situation. La France se caractérise par la taille réduite de ses PME et de ses entreprises de taille intermédiaire (ETI), par l’émiettement de son paysage industriel et par le nombre limité d’entreprises exportatrices. De plus, les entreprises françaises en général ont un retard culturel dans l’utilisation des techniques modernes de communication. »
Cela conduit les auteurs à proposer une solution, leur proposition n°2 :
« Dans le prolongement des Etats généraux de l’Industrie, mais à l’échelle européenne, le Ministère en charge de l’industrie pourrait organiser un séminaire européen consacré à la concurrence déloyale et destiné pour l’essentiel au monde industriel qui devrait avoir lieu avant la fin de l’année 2012. »
L’un des objectifs de ce séminaire serait d’obtenir en conclusion « la création en Europe d’un « groupe des Etats amis de l’industrie » composé des représentants des Etats membres volontaires et dont certaines réunions seraient ouvertes aux représentants du monde industriel. » Et ce dernier point constitue la proposition n° 3.
Ces deux propositions ne sont évidemment pas les plus significatives du rapport. On peut les connaître toutes en le téléchargeant : « En finir avec la mondialisation déloyale ! »
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