mercredi 4 avril 2012

Pour son lancement le Club “Produire en France” fait plancher les candidats


Yves Jégo. Le député  (Radical) est
 à l'origine du Club. 
C’est nouveau, ça vient de sortir. Hier le Club « Produire en France » se lançait officiellement. Caractéristique originale : il est le fait de parlementaires. Yves Jego, député de Seine et Marne (radical app. UMP) en est à l’origine. Et il en est le coprésident avec Renée Nicoux (sénateur socialiste de la Creuse) et André Chassaigne (député communiste du Puy-de-Dôme). Il compte déjà une centaine de parlementaires parmi ses membres et espère attirer en son sein de nombreuses entreprises.

Son ambition : défendre et promouvoir  le « made in France » en établissant des liens entre entreprises et parlementaires afin de peser au niveau politique. Ses sujets de prédilection : les labels d’origine apposés aux produits français, les normes, la réglementation, la promotion de l’achat public en faveur des produits fabriqués en France… Son credo : « avoir une action qui s’inscrit dans la durée et s’assurer que la défense de l’industrie continuera bien après les élections » dit Marc Teyssier d’Orfeuil, son délégué général.

En attendant, hier soir, les élections étaient en ligne de mire. Le Club avait invité les huit candidats (ou leurs représentants) à exposer leurs propositions en faveur de l’industrie et de la production française. Soirée roborative puisqu’en outre, pas moins d’une douzaine de chefs d’entreprises étaient également invités à exprimer leurs points de vue.

Impossible donc de rendre compte du débat en quelques lignes. On se contentera de quelques remarques.

La première : de l’extrême droite à l’extrême gauche le consensus sur la défense du made in France et de l’industrie est total, de même que celui sur l’importance des PMI. Même les écologistes n’y trouvent rien à redire.

La deuxième : la gauche reste la gauche, la droite, la droite et le centre, le centre. Tautologies qui signifient que :
- Socialistes et Front de gauche privilégient l’intervention de l’état en termes de politique indutrielle, de façon d’autant plus marquée que le candidat est plus à gauche.
- La droite, représentée hier par Christian Estrosi penche plutôt pour la création d’un environnement favorable aux entreprises.  L’ex ministre de l’industrie a en effet essentiellement rappelé, les décisions en faveur du CIR, du FSI, de  l’ARI, la banque Oséo etc. Il a toutefois surpris en vantant le tissu des PMI françaises, laissant supposer qu’il ne partage pas l’engouement général pour les ETI.
- Le centre, représenté par  Jean-Jacques Jégou du Modem, se situe entre les deux avec une intervention modérée de l’état (voir le post consacré  à François Bayrou).

Troisième constatation : sur ce sujet, Nicolas Dupont-Aignan, présent hier, partage largement le point du vue du Front National : sortie de l’euro et protectionnisme (protectionnisme « intelligent » pour le candidat de Debout la République )

A noter enfin, le discours  martial et émaillé de « il faut exiger » du représentant du FN. (Il faut exiger « que les fonds d’investissement investissent dans l’amorçage », « que les entreprises du CAC 40 consacrent 15% de leurs bénéfices à financer leur filière »…). Le FN aussi reste le FN…

2 commentaires:

  1. Pour ceux qui pensent que le protectionnisme est nécessaire pour notre pays, nous lançons une Initiative Citoyenne Européenne (action juridique officielle) pour demander un protectionnisme européen sur le site http://www.signezpourunprotectionnismeeuropeen.fr/

    Cette initiative comprend toute une partie développement durable

    avec le soutien de Jacques Sapir, Jean Luc Gréau , Hervé Juvin,…



    Le Forum Démocratique

    www.forumdemocratique.fr

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  2. qui peut croire un instant que Yves Jegou sera un acteur majeur sur ce sujet alors même qu'il a été membre d'un gouvernement et qu'il fait toujours partie de l'UMP dont la politique depuis 10 ans a consisté au laisser faire et à céder devant l'Allemagne.

    La ré-industrialisation ne passera que par des décisions européennes fortes mais le libéralisme ambiant a affaibli les positions économiques aux bénéfices des pays d'Asie et principalement la Chine, quand ce n'est pas en Europe même (l'exemple de Continental est frappant à cet égard)

    Donc je ne crois guère à ce genre de "Club", parfaitement inutile où certains viennent tenir des postures totalement contraire à leur action de gouvernant

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