Yves Jégo. Le député (Radical) est à l'origine du Club. |
Son ambition : défendre et promouvoir le « made in France » en établissant des liens entre entreprises et parlementaires afin de peser au niveau politique. Ses sujets de prédilection : les labels d’origine apposés aux produits français, les normes, la réglementation, la promotion de l’achat public en faveur des produits fabriqués en France… Son credo : « avoir une action qui s’inscrit dans la durée et s’assurer que la défense de l’industrie continuera bien après les élections » dit Marc Teyssier d’Orfeuil, son délégué général.
En attendant, hier soir, les élections étaient en ligne de mire. Le Club avait invité les huit candidats (ou leurs représentants) à exposer leurs propositions en faveur de l’industrie et de la production française. Soirée roborative puisqu’en outre, pas moins d’une douzaine de chefs d’entreprises étaient également invités à exprimer leurs points de vue.
Impossible donc de rendre compte du débat en quelques lignes. On se contentera de quelques remarques.
La première : de l’extrême droite à l’extrême gauche le consensus sur la défense du made in France et de l’industrie est total, de même que celui sur l’importance des PMI. Même les écologistes n’y trouvent rien à redire.
La deuxième : la gauche reste la gauche, la droite, la droite et le centre, le centre. Tautologies qui signifient que :
- Socialistes et Front de gauche privilégient l’intervention de l’état en termes de politique indutrielle, de façon d’autant plus marquée que le candidat est plus à gauche.
- La droite, représentée hier par Christian Estrosi penche plutôt pour la création d’un environnement favorable aux entreprises. L’ex ministre de l’industrie a en effet essentiellement rappelé, les décisions en faveur du CIR, du FSI, de l’ARI, la banque Oséo etc. Il a toutefois surpris en vantant le tissu des PMI françaises, laissant supposer qu’il ne partage pas l’engouement général pour les ETI.
- Le centre, représenté par Jean-Jacques Jégou du Modem, se situe entre les deux avec une intervention modérée de l’état (voir le post consacré à François Bayrou).
Troisième constatation : sur ce sujet, Nicolas Dupont-Aignan, présent hier, partage largement le point du vue du Front National : sortie de l’euro et protectionnisme (protectionnisme « intelligent » pour le candidat de Debout la République )
A noter enfin, le discours martial et émaillé de « il faut exiger » du représentant du FN. (Il faut exiger « que les fonds d’investissement investissent dans l’amorçage », « que les entreprises du CAC 40 consacrent 15% de leurs bénéfices à financer leur filière »…). Le FN aussi reste le FN…
Pour ceux qui pensent que le protectionnisme est nécessaire pour notre pays, nous lançons une Initiative Citoyenne Européenne (action juridique officielle) pour demander un protectionnisme européen sur le site http://www.signezpourunprotectionnismeeuropeen.fr/
RépondreSupprimerCette initiative comprend toute une partie développement durable
avec le soutien de Jacques Sapir, Jean Luc Gréau , Hervé Juvin,…
Le Forum Démocratique
www.forumdemocratique.fr
qui peut croire un instant que Yves Jegou sera un acteur majeur sur ce sujet alors même qu'il a été membre d'un gouvernement et qu'il fait toujours partie de l'UMP dont la politique depuis 10 ans a consisté au laisser faire et à céder devant l'Allemagne.
RépondreSupprimerLa ré-industrialisation ne passera que par des décisions européennes fortes mais le libéralisme ambiant a affaibli les positions économiques aux bénéfices des pays d'Asie et principalement la Chine, quand ce n'est pas en Europe même (l'exemple de Continental est frappant à cet égard)
Donc je ne crois guère à ce genre de "Club", parfaitement inutile où certains viennent tenir des postures totalement contraire à leur action de gouvernant