Dominique Gillier, secrétaire général de la fédération métallurgie de la CFDT |
En revanche, Dominique Gillier est clairement opposé au transfert vers la TVA « sociale ». Une augmentation de la CSG lui semble préférable car appuyée sur une assiette plus large . A deux conditions toutefois :
- que les revenus nets des salariés ne soient pas amputés.
- Que l’on s’assure que les sommes correspondantes soient effectivement affectées à l’investissement.
Pour cette dernière raison, la FGMM-CFDT ne souhaite pas la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu de façon à pouvoir à contrôler l’usage du surcroît de CSG.
Autre credo de la CFDT métallurgie : « il est nécessaire de mettre en place une politique industrielle » mais « pas sous les formes d’antan comme ce fut le cas avec le Commissariat au plan et la politique de commandes publiques ».
Dominique Gillier met en outre l’accent sur huit points clés qui lui paraissent fondamentaux :
1. La politique énergétique : « nous ne sommes pas opposés au nucléaire, mais il faut parallèlement développer les énergie renouvelables »
2. L’évolution vers une économie bas carbone : avec le développement des technologies et des activités d’éco conception jusqu’au recyclage.
3. L’écofiscalité : faire payer les pays qui ne jouent pas les même règles du jeu en matière de politique environnementale
4. Le développement des PME : notamment par une mutualisation de leurs moyens
5. La recherche technologique et la diffusion de l’innovation : « le CIR est une bonne initiative mais doit profiter davantage aux PME ». Dominique Giller souligne aussi le rôle important des centres techniques
6. Le renouvellement et la transmission de savoir-faire : notamment en faisant monter le niveau de qualification et en donnant à l’industrie davantage d’attractivité
7. Le dialogue social
8. La prise en compte de l’investissement à long terme : notamment en orientant davantage l’épargne vers l’industrie.
Enfin, Dominique Gillier souligne que « retrouver de la compétitivité est indispensable pour beaucoup d’activités exportatrices, principalement industrielles ». Mais, ajoute-t-il, « cela doit s’inscrire dans un pacte national et social de réindustrialisation, qui donne un sens à la compétitivité. Un pacte à négocier, qui impliquerait aussi l’Etat, avec une politique industrielle axée sur la montée en gamme et la croissance verte de la production française.»
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