PME en difficulté, tenez bon! Les délégués au redressement productif arrivent. |
La mesure en question consiste en la mise en place de « délégués au redressement productif » dans chacune des régions. « Je vais demander aux préfets de me désigner les personnes aptes à remplir ce rôle « dit Arnaud Montebourg.
Le rôle de ces délégués est d’être les interlocuteusr privilégiés des entreprises en difficulté afin de les protéger et d’« organiser si nécessaire le soutien de l’état ». Ils travailleront avec toutes les parties prenantes. La participation des médiateurs de la sous-traitance et ceux du crédit - deux initiatives jugées « très positives » par le ministre - y sera sollicitée.
Pour Arnaud Montebourg, l’idée est d’intervenir au plus tôt avant même la mise en place d’un plan de sauvegarde, avant même que les tribunaux de commerce ne soient saisis afin de trouver rapidement et en toute discrétion des solutions pour sauver ces entreprises. En particulier pour éviter la disparation de « pépites » qui disposent de technologies avancées. Pour s’assurer aussi que des « prédateurs » ne s’emparent de ces technologies.
Les entreprises de toutes tailles sont concernées par ce type d’intervention qui s’apparente à celles du CIRI (Comité interministériel de restructuration industrielle). Ce dernier ne s’adresse qu’aux entreprises de plus de 400 salariés. Ce qui fait dire au ministre que ces délégués sont en quelque sorte des « mini CIRI » régionaux.
Les délégués en question prennent la place des ex « commissaires à la réindustrialisation » qui, selon le ministre, ont quasiment disparu du paysage. « Il n’en reste plus que 6 » dit Arnaud Montebourg. Ils seront recrutés parmi les cadres existants qui connaissent bien le monde de l’entreprise. Une formation complémentaire leur sera donnée si nécessaire dès cet été.
Pour le ministre la mise en place de ces sauveteurs d’entreprises patentés répond à l’urgence de la situation. « Il faudra aller plus loin et lors de la réunion du mois de juillet je proposerai des mesures législatives, notamment pour limiter les plans sociaux abusifs » dit-il. Il fait évidement allusion aux plans sociaux dans les entreprises « rentables ».
Par ailleurs, interrogé sur la récente demande du n°2 de Renault, Carlos Tavarès, d’un plan de soutien à l’industrie automobile française, Arnaud Montebourg ne s’est prononcé ni pour ni contre mais a indiqué que cette industrie fait actuellement l’objet d’une « instruction particulière » par ses services.
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