lundi 26 mars 2012

Patrick Pélata (Renault) : « Dacia c'est 500 M€ pour la France »


Sans la production dans la pays low cost,
pas de Dacia...
L’ex n°2 de Renault Nissan, devenu conseiller de Carlos Ghosn, ne cède pas un pouce de terrain quand il s’agit de défendre la stratégie du groupe qui produit ses voitures low cost – Dacia – dans des pays low cost eux aussi : Roumanie, Turquie... et depuis peu Maroc.

Pour se dédouaner complètement des critiques qui n’apprécient guère ce type de délocalisation, Patrick Pélata a même sorti sa calculette. Il dit : « J’ai fait le compte. Si l’on ajoute les importations de 110 000 Dacia et Sandero en France, que l’on ajoute les exportations de pièces, les dépenses de R&D etc., c’est au total 500 millions d’euros que ces véhicules ont rapporté à la France en 2010. » 

Au-delà de ce chiffre, son argumentation, qu’il a exposée lundi dernier aux Entretiens de La Fabrique de l’Industrie, est simple : « si ne nous produisions pas les Dacia dans ces pays elle n’existeraient tout simplement pas. » Et il fait valoir, à juste titre, qu’avec ces voitures low cost pour lesquelles il existe un réel marché international, Renault a coupé l’herbe sous le pied des producteurs des pays émergents, l’Inde en particulier. L’indien Tata aurait logiquement du être le premier à produire de tels véhicules. Il  n’est que le second à s’être engagé dans cette voie avec la Nano qui est loin d’avoir connu le succès espéré.

Autre point soulevé par Patrick Pélata, lors de cette soirée, la production de véhicules haut de gamme. Il reconnait que Renault a raté le coche et lance un sybillin : « Le haut de gamme n’est pas la solution pour tous les constructeurs. » 

Il précise en revanche que si l’on considère que « haut de gamme » est synonyme de « différentiation technologique », Renault est en revanche bien positionné, notamment avec les véhicule électriques et son savoir-faire dans le « véhicule compact à la française ». Il y ajoute les moteurs « haut de gamme » vendus notamment à Infinity (Nissan) et Daimler.

Doit-on en conclure pour autant que pour la marque Renault, la conquête du haut de gamme traditionnel est de l’histoire ancienne ? Pas sûr. La rumeur veut que le constructeur français étudie le lancement d'une berline haut de gamme sur la base d'une plate-forme de son partenaire allemand. A suivre…

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