Baisse de salaire ne rime pas avec compétitivité |
« Les Etats-Unis sont un pays compétitif dans la mesure où les entreprises installées aux US sont capables d’affronter avec succès la compétition mondiale tout en assumant les standards, actuels et croissants, de niveau de vie de l’américain moyen. »Le fameux Michaël Porter et Jan Rivkin, (aidés de Richard Vietor et Matthew Weinzierl) se sont décarcassés pour donner cette définition précise. Elle signifie pour eux qu’un site, un pays, compétitif « est générateur de prospérité à la fois pour les entreprises et les citoyens. »
Conséquence : « Des salaires en baisse, pas plus qu’un dollar plus faible, ne peuvent être considérés comme une amélioration de la compétitivité américaine. » De même, « l’augmentation à court terme de la compétitivité obtenue en licenciant des travailleurs n’est pas un signe de compétitivité du pays, mais une preuve de faiblesse. »
Autrement dit, pour les auteurs, la compétitivité se construit sur le long terme c'est-à-dire en augmentant la valeur des biens et services produits par unité de capital, de travail et de ressources. Et : « l’augmentation de compétitivité à long terme devrait être l’objet principal d’une politique économique. Cela demande un environnement économique propre à supporter l’innovation permanente en termes de produits, de process et de management. »
Enfin, les auteurs soulignent que la compétitivité n’a rien à voir avec l’emploi.
« Des mesures politiques peuvent stimuler l’emploi à court terme en stimulant artificiellement la demande dans des industries à fort contenu de main d’oeuvre et non exposées à la concurrence internationale, comme le bâtiment. Toutefois il n’en résulte pas un emploi durable propre à augmenter le niveau de vie d’un pays. »Il en va exactement de même des efforts des gouvernements pour stimuler la demande.
Bref, avec cette définition, les doxa de droite comme de gauche en prennent un sérieux coup…
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