jeudi 4 avril 2013

Climat : les (surprenantes) nouvelles que vous n’avez pas lues…

Le thermomètre reste
stable depuis 15 ans ! 
« Depuis 15 ans, la température à la surface de la terre est restée tout à fait stable. Et cela malgré les quelque 100 milliards de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère entre 2000 et 2010. »

Avez-vous lu ou entendu en France cette information ? Moi non. Mais je l’ai en revanche lue dans un long papier consacré au sujet dans le numéro du 30 mars de The Economist. Non, je ne me trompe pas, il n’est pas question de Claude Allègre mais bien de The Economist qui n’est pas spécialement dans le camp des sceptiques du réchauffement. Et ce n'est pas le 1er avril que l'info a été publiée...

Le magazine anglais  se base sur les données de James Hansen, responsable du Goddard Institute for Space Studies,de la NASA. Il dit : « la courbe des températures globales moyennes sur 5 ans est plate depuis une décennie »

Deux questions se posent alors. La première : si on le constate sur un tel laps de temps comment se fait-il que l’information ne sorte que maintenant ?

Seconde question : comment se fait-il que cette information émanant d’une revue considérée comme fiable n’ait pas un pas eu un immense retentissement ? Ni même d’ailleurs un  tout petit retentissement ... Après tout c’est quand même une formidable surprise qui vient bouleverser à peu près tout ce qui se dit et s'écrit à propos du réchauffement de la planète et de l'effet du CO2 depuis des lustres.

En tout cas The Economist  reconnaît que cette information pose un réel problème, celui de la validité des  modèles climatiques développés jusque là et, surtout, de nos connaissances en termes d'effets du CO2 et des autres substances présentes dans l'atmosphère, du rôle des nuages etc.

L' article ne remet pas pour autant en cause la thèse du réchauffement. Il rappelle que les températures de la première décennie du XXIè siècle sont d'un degré plus élevées que celles de la première décennie du siècle dernier. Mais il pose la question : "est-ce que ce sont les très fortes augmentations de température des années 90 qui sont anormales ou bien l'actuelle stagnation ?"

The Economist s’efforce également de suggérer des hypothèses  explicatives et, sans succès, de donner une réponse à ce phénomène qui apparaît comme parfaitement mystérieux et, en tout cas,  inexplicable pour le moment.

Est également cité Ed Hawkins, de l’Université de Reading, en Angleterre qui,  lui, estime que l’augmentation des températures à la surface de la terre depuis 2005 se trouve dans la fourchette basse des prévisions issues de 20 modèles climatiques différents et que si ce phénomène continue, elle sortiront totalement du modèle d’ici à quelques années...

En tout cas, ce qu’écrit le magazine apporte une belle quantité d'eau au moulin des climato sceptiques. Je pense notamment à l’un des leurs plus farouches représentants, Bernard Beauzamy, patron de la SCM (Société de Calcul Mathématiques), entreprise spécialisée dans la simulation et l’application des probabilités.

 Je le cite car il se trouve que je suis abonné à la lettre que publie la SCM et que, dans sa dernière livraison (mars 2013), un article, basé cette fois sur les chiffres de la NOAA (National Oceanographic and Atmospheric Administration), met en évidence le fait que  le réchauffement climatique est devenu imperceptible depuis 2001. Et que si l'on remonte à 1997, le réchauffement n'est que de 0,0016°C par an ce qui, on l'avouera, n'a pas de quoi effrayer...

Bref, d'ici à ce qu'on apprenne qu'on entre dans une nouvelle ère glaciaire, il n'y a plus qu'un pas...


A Lire
Climate Science : a sensitive matter 
Le rapport de stage de Luc Maréchal à la SCM à partir des données de la NOAA

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