Back in 1983 ! |
Cette fois ce n’est plus l’avenir de l’économie qui est en jeu, seulement… celle de l’industrie, si, en tout cas on pense que les solutions préconisées par Gallois sont celles qui s’imposent.
Ce qui est étonnant dans la partie de bras de fer qui se joue au sein du gouvernement est que les « révélations » du Figaro sur le contenu du rapport Gallois n’auraient du surprendre personne. Les lecteurs de ce blog savent bien que Louis Gallois avance depuis des mois et des mois sans relâche l’idée d’un « choc de compétitivité de 40 milliards d’euros financé par un transfert d’une partie des charges sociales. » Et on peut supposer qu’aucun de ceux qui lui ont confié cette mission sur la compétitivité n’ignorait son point de vue.
Le rapport sera-t-il « enterré » comme beaucoup le supposent ? Je le crains, mais j’ai envie de croire qu’il reste encore une petite chance qu’il soit sauvé. Car, à côté de la montée en puissance des antis, j’ai été frappé de constater à quel point Louis Gallois a su faire passer ses idées. Il n’est qu’à voir comment les commentateurs – même les moins versés dans les problématiques industrielles - semblent largement acquis à l’idée du choc de compétitivité.
Alors, « choc » de compétitivité ou non ? On sera assez vite fixé. Une chose est sûre en tout cas : il n’y pas de demi mesure. Le choc de compétitivité a pour fonction d’être un remède violent susceptible d’avoir des effets très rapides. Il n’est pas la panacée réglant tous les problèmes. Ceux qui pensent qu’une «trajectoire de compétitivité » basée sur le développement de l’innovation pour jouer sur la compétitivité hors coût est une alternative se trompent. Ce type de mesure qui n’a des effets qu’à moyen et long terme est lui aussi indispensable, en complément du choc, mais ne le remplace pas. C’est en tout cas toute la logique des mesures proposées par Louis Gallois.
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