Et maintenant, en route vers la nouvelle ère d'innovation ! |
Si c’est la quatrième, trois l’ont donc précédée. Ce sont :
- Epoque 1 : l’innovateur inventeur solitaire, genre Edison
- Epoque 2 : les grandes entreprises avec leurs formidables départements de R&D
- Epoque 3 : les start-up
Alors cette quatrième époque ? Surprise ! Pour Scott Anthony, c’est le retour des grandes entreprises au premier plan sur des innovations majeures.
Selon lui, il y a trois raisons à cela
- Les start-up sont désormais confrontées à une terrible pression concurrentielle. A peine ont-elles innové que des dizaines de concurrents surgissent, car l’innovation est aujourd’hui moins chère et plus facile à mener
- L’innovation produit et services tend aujourd’hui à céder la place à l’innovation de business models et ce sont les grands qui sont les mieux placés pour en profiter
- Surtout : les grandes entreprises ont adopté l’open innovation et un mode de gestion moins hiérachisé. En particulier elles ont mis en place des entrepreneurs internes, que Scott Anthony appelle catalyst (catalyseurs) ce qui s’accompagne de nouvelles méthodes de travail.
La thèse développée dans l’article est que ces fameux « catalyseurs » profitent à l’intérieur des très grandes entreprises de ressources et d’une puissance telle qu’ils peuvent développer des très vastes solutions inaccessibles aux autres. Il insiste en particulier sur la capacité de ces très grandes entreprises à innover à grande échelle dans des domaines jusque là réservés aux ONG et aux gouvernements, comme la santé.
Il cite trois exemples, dans des pays en développement, où la puissance de ces grands groupes liée à une nouvelle agilité a produit des résultats spectaculaires que, selon lui, aucune autre structure n’aurait pu accomplir, vu leur ampleur
- Le développement et la mise en place d’un vaste programme de dépistage des affections cardiaques en Inde par Medtronic
- Un produit innovant et un programme de purification d’eau pour les pays pauvres déployé par Unilever.
- Un programme de distribution de pesticides en petites doses accessibles aux fermiers les plus pauvres lancé par Syngenta et qui a démarré au Kenya.
Et pour prouver que ce modèle naissant d’innovation n’est pas réservé aux pays pauvres, un quatrième exemple est donné. Ce que fait IBM, avec son très vaste programme Smarter Cities, déjà mis en application dans plusieurs villes, dont Stockholm (où la gestion informatisée du trafic a évité le percement d’un tunnel routier).
Convaincu donc qu’une nouvelle ère commence, Anthony pense qu’il faut s’y préparer et donne quatre pistes
- Il avertit que le capital risque doit revoir son modèle pour ;l’adapter à la nouvelle donne
- Il conseille aux jeunes innovateurs de regarder à nouveau du côté des grands groupes
- Il incite les patrons des grandes entreprises à vérifier si leur entreprise est prête à accorder la place qu’il faut aux « catalyseurs »
- Il dit aux employés qui ne sont pas satisfait d’aller regarder ailleurs, c'est-à-dire là où leur mode de travail de catalyseur est accepté.
A lire
L’article (payant) de Scott Anthony : The new corporate garage
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