mardi 23 octobre 2012

Rapport Gallois : il n'y a pas de demi mesure

Back in 1983 !
Avec sa De Lorean à remonter le temps, Marty, le héros de « Retour vers le futur » se trouve propulsé en 1955. Le rapport Gallois lui aussi nous fait voyager dans le temps. Il nous ramène pile en 1983. Au moment précis où la gauche au pouvoir doit prendre une décision cruciale : mener ou non une politique assimilable à une politique « de droite ».

Cette fois ce n’est plus l’avenir de l’économie qui est en jeu, seulement… celle de l’industrie, si, en tout cas on pense que les solutions préconisées par Gallois sont celles qui s’imposent.

Ce qui est étonnant dans la partie de bras de fer qui se joue au sein du gouvernement est que les « révélations » du Figaro sur le contenu du rapport Gallois n’auraient du surprendre personne. Les lecteurs de ce blog savent bien que Louis Gallois avance depuis des mois et des mois sans relâche l’idée d’un « choc de compétitivité de 40 milliards d’euros financé par un transfert d’une partie des charges sociales. » Et on peut supposer qu’aucun de ceux qui lui ont confié cette mission sur la compétitivité n’ignorait son point de vue.

Le rapport sera-t-il « enterré » comme beaucoup le supposent ? Je le crains, mais j’ai envie de croire qu’il reste encore une petite chance qu’il soit sauvé. Car, à côté de la montée en puissance des antis, j’ai été frappé de constater à quel point Louis Gallois a su faire passer ses idées. Il n’est qu’à voir comment les commentateurs – même les moins versés dans les problématiques industrielles - semblent largement acquis à l’idée du choc de compétitivité.

Alors, « choc » de compétitivité ou non ? On sera assez vite fixé. Une chose est sûre en tout cas : il n’y  pas de demi mesure. Le choc de compétitivité a pour fonction d’être un remède violent susceptible d’avoir des effets très rapides. Il n’est pas la panacée réglant tous les problèmes. Ceux qui pensent qu’une «trajectoire de compétitivité » basée sur le développement de l’innovation pour jouer sur la compétitivité hors coût est une alternative se trompent. Ce type de mesure qui n’a des effets qu’à moyen et long terme est lui aussi indispensable, en complément du choc, mais ne le remplace pas. C’est en tout cas toute la logique des mesures proposées par Louis Gallois.

lundi 22 octobre 2012

"L’épopée Logan" : ne passez pas à côté de ce livre !


Je n’hésite pas, j’affirme. « L’épopée Logan », ouvrage  qui vient de paraître, est un livre exceptionnel. Il est en effet le représentant extrêmement rare d’un travail qui offre une vision pertinente et exhaustive des problématiques de l’industrie. Il le fait en décortiquant l’histoire de la Logan de Renault. Elle est abordée sous tous les angles : la stratégie du constructeur, la technologie, l’innovation, les défis de la conception, l’industrialisation, la distribution, les marchés et, bien sûr, l’économie du projet. Rien de ce qui fait un produit industriel n’est omis.

L’histoire de la Logan et de ses avatars (Sandero, Duster, Lodgy…) – ce qui s’appelle désormais la gamme « Entry » chez Renault - est ainsi passée au scanner et le lecteur plongé au cœur d’une aventure industrielle.

Ce qui ne gâte rien, le livre parvient à traiter cette étude de cas avec la rigueur d’un ouvrage académique tout en évitant l’écueil du genre, l’ennui qui guette à chaque page. Il analyse en détail mais reste toujours concret.  Surtout, le sujet est extrêmement bien documenté. Les auteurs ont mené une enquête approfondie, rencontré et interrogé tous les acteurs clés du projet (leurs longues interviews qui émaillent les différents chapitres sont d’ailleurs l’un des points d’intérêt du livre).  Les auteurs ont bénéficié en cela de l’appui de Renault qui a joué le jeu et leur a ouvert toutes grandes ses portes et ses archives.

La Logan méritait bien un tel livre. Elle est une immense innovation. Mais une innovation vraiment pas comme les autres. L’idée iconoclaste de Louis Schweitzer a été de penser une voiture simplifiée, mais robuste et moderne, pour ceux qui ne pouvaient s’offrir une voiture occidentale neuve, car trop chère. C’est la voiture « for the rest of them » comme pourrait dire Apple. L’exemple type de la  « disruptive innovation », concept inventé par  le guru de l’innovation, Clayton Christensen (ce que j’ai baptisé « innovation turbulente » dans mon livre, « La vraie nature de l’innovation », qu’il n’est pas non plus interdit de lire…).

L’épopée Logan étudie l’histoire de cette innovation dans le détail. Mais où il devient vraiment intéressant à mon avis, est lorsqu’il étend cette étude à la façon dont la Logan d’origine s’est transformée en une gamme de modèles cohérente. Quand il raconte aussi la façon dont l’innovation a vécu sa vie propre et a imposé des choix non prévus au départ : la création de la Sandero au Brésil, la commercialisation en France, la vente sous la marque Renault en Russie… Et quand il explique, enfin, comment Renault /Dacia a réussi, avec un très grand pragmatisme, à intégrer toutes ces bifurcations imprévues sans jamais se renier et en conquérant peu à peu une bonne partie du monde, malgré des échecs en Iran et en Inde.

Le livre se termine en posant une question de fond : est-il possible d’imaginer une autre logique industrielle pour l’industrie automobile ? La réussite de la Logan montre que le modèle dominant du déploiement du haut de gamme, la « premiumisation »,  peut trouver une alternative. Mais rien ne garantit toutefois qu’elle s’impose. Après tout, curieusement, le modèle Logan, n’a pas généré beaucoup d’imitateurs.

L’un des secrets de la réussite du livre tient certainement  à ce qu’il ne compte pas un mais trois auteurs de qualité. Ils se complètent fort bien, ce qui permet au livre d’être toujours pertinent quel que soit le domaine abordé.  Ainsi, Bernard Jullien est maître de conférences à l’Université de Bordeaux, spécialisé en économie industrielle. Yannick Lung est professeur de sciences économiques à l’Université de Bordeaux . Le troisième homme, Christophe Midler est directeur de recherche au Centre de Recherche en Gestion et professeur responsable de la chaire Management de l’Innovation à l’Ecole polytechnique.

Ah ! Une chose encore, pour l’anecdote. L’innovation semble susciter l’innovation puisque ce livre a donné naissance à ce qu’on pourrait presque appeler un « Entry book ». Il circule en effet une autre version de « L’épopée Logan ». Elle s’appelle aussi « L’Epopée Logan »  (mais sans le sous-titre « Nouvelles trajectoires pour l’innovation »), possède la même préface  de Carlos Ghosn et est signée des mêmes auteurs. Mais elle compte près de deux fois moins de pages et beaucoup plus de photos. Elle offre toutefois au lecteur pressé et moins intéressé par les enseignements théoriques, la substantifique moelle de l’histoire.

Ce bel Entry book « édition spéciale Dacia » a cependant un gros défaut. Il n’est pas en vente. Il est offert aux seuls acheteurs d’une Dacia…

jeudi 18 octobre 2012

La belle, aventureuse et inachevée histoire de la reconversion vers le photovoltaïque de MPO

MPO mise sur les cellules
à haut rendement made in France
C’est une belle ETI française (1200 personnes, 120 M€ de CA, 50% à l'export). Depuis quelque temps toutefois, MPO semble avoir vu les dieux de l’industrie se liguer contre elle. Regardez donc : partie de rien en 1957 l’entreprise familiale est devenue le n°4 mondial de son marché, la production de CD et DVD (300 millions par an, actuellement). Formidable ! Mais Internet s’en est mêlé. Il rend chaque jour son métier plus obsolète. Le marché des disques chute de 15% par an.

Qu’à cela ne tienne ! MPO décide de se lancer dans un nouveau métier porteur, espérant que progressivement il se substituera à l’ancien. Après mûre réflexion – et notamment pour profiter de son savoir-faire - elle choisit de se lancer dans la fabrication de cellules solaires. Plusieurs technologies sont communes avec la fabrication de disques. Le marché est prometteur. Elle crée sa start-up, MPO Energy, dirigée par Jean-François Perrin.

Pas de chance. Juste au moment où elle se lance, en décembre 2010, le gouvernement décide de limiter son soutien à la filière photovoltaïque. Le marché s’effondre. MPO Energy décale ses projets d’un an.

Autre coup du sort en 2011. C’est au tour de la Chine de mettre son (gros) grain de sel. Depuis qu’elle  s’est mise à produire en masse - et à perte - du photovoltaïque, les prix ont chuté. Nombre d’entreprises occidentales (américaines et allemandes notamment) font faillite. Et les surcapacités s’installent : la production, à 70% chinoise, atteint 50 GW ; le marché n’absorbe que 30 GW. MPO décale encore ses plans d’un an.

Que va-t-il advenir de notre start-up ? Va-t-elle baisser les bras ? L’épisode en cours du feuilleton montre un MPO Energy qui tient bon et croit en sa stratégie. Dès le début la start-up s’est positionnée sur les cellules haut de gamme, c'est-à-dire à haut rendement, le plus haut rendement possible (environ 20% actuellement). Dès le début, elle  en a fait son alpha et son oméga en prévoyant d’investir systématiquement tous les deux dans une nouvelle ligne de production plus performante afin d’être toujours à la pointe côté rendement.

Jean-François Perrin explique  pourquoi il y croit, même dans le contexte actuel : « D’une part, quand il y a surcapacité, les seuls produits qui continuent de se vendre sont les plus performants. Ensuite, les cellules hautes performances peuvent se vendre plus cher car elles apportent à leurs utilisateurs des économies sur d’autres postes en simplifiant notamment la conception de leurs systèmes. » 

MPO Energy persiste donc dans sa voie. Le décalage de deux ans a été mis a profit pour changer de technologie afin d’obtenir de meilleurs rendements : le silicium polycristallin à été remplacé par du monocristallin. En termes de process, l’implantation  ionique est arrivée juste à point et a pris la place d’une technologie moins performante. Du coup le process est plus efficace ; comptant moins d’étapes, il est moins coûteux. Et les cellules ont gagné 1% de rendement.

Actuellement la start-up fabrique en co-traitance ses premières cellules qui affichent un excellent rendement (de l’ordre de 19%)  et rode son process en attendant que sa propre usine, en construction dans la Mayenne, s’achève. Sa capacité annuelle est aujourd’hui de 35 MW (une cellule = 4W). La vraie production commencera en 2013  sur son site avec une capacité 70 MW. Objectif 2014 : 140 MW. Objectif 2020, 500 MW. Et, parallèlement des rendements de 25%. Le tout accompagné de  beaucoup d’idées pour bâtir une filière française du photovoltaïque.

Bien. Mais le feuilleton à rebondissements continue. Car il demeure tout de même une  importante inconnue  avant que ce projet ne se réalise. Il faut en effet que l’un de ses investisseurs se décide à franchir le pas du second tour de financement pour que l’aventure se poursuive. Plusieurs l’ont fait. Celui-là hésite encore… Et s’il refuse l’obstacle, tout risque de s’effondrer.

Il reste à espérer que les dieux se montrent un peu cléments,  comme  ils l’ont été lors du premier tour de financement. Il a en effet été bouclé… trois jours avant l’annonce de la décision du moratoire sur le photovoltaïque. Il s’en est fallu d’un rien que l’aventure, cruciale pour l’avenir de MPO, ne démarre jamais.

lundi 15 octobre 2012

Robots industriels : c’est la révolution !

Rodney Brooks avec "Baxter". Moins égale Plus
Ils sont désormais au nombre de deux et symbolisent la petite révolution – le terme pour une fois n’est pas exagéré - que connaît la robotique industrielle. Ce « changement de paradigme » comme aiment à dire les américains est celui de la naissance d’une toute nouvelle génération de robots. Crées par des start-up, ils possèdent trois caractéristiques clés qui les distinguent radicalement de leurs aînés : ils sont peu chers – environ 20000 euros ; ils sont extrêmement simples à programmer ; ils peuvent travailler à proximité immédiate d’un opérateur en toute sécurité. 

Ces trois caractéristiques changent tout. D’abord parce qu’elles mettent la robotisation à portée de la moindre PME. Ensuite parce qu’elles permettent d’envisager l’utilisation d’un robot pour des tâches que, jusque là, on n’aurait même pas rêvé de robotiser. Plus besoin de débourser des mille et des cents pour un  robot.  Plus besoin de disposer d’un spécialiste de la programmation pour lui apprendre son travail. Plus besoin non plus d’enfermer le robot dans une cage pour protéger les opérateurs de ses violents mouvements. Plus besoin enfin d’adapter le process au robot et de le figer. S’installant en un rien de temps le robot sera tout aussi vite affecté à une autre tâche si l’activité de l’entreprise le demande.

Le premier à avoir sorti un tel robot – un bras robotisé six axes - est une start-up danoise, Universal Robots. Aidée par le fonds d'investissement de l'Etat danois, elle a été créée en 2005 et a mis son premier produit sur le marché en 2009. L’entreprise a désormais deux modèles à son catalogue, le premier né, capable de manier des masses de 5 kg, et depuis cette année, un compagnon plus costaud qui supporte des charges jusqu’à 10 kg.

Récemment un nouveau venu, nettement plus sophistiqué - il est notamment doté de deux bras - mais encore moins cher, est arrivé. Il vient des Etats-Unis. Il s’appelle Baxter. Il a été crée par un vieux routier de la robotique, Rodney Brooks. Ce professeur du MIT est notamment le cofondateur d’un entreprise de robotique à succès, iRobot, bien connue du grand public pour ses robots aspirateurs. Il a quitté l’une et l’autre pour fonder Rethink Robotics en 2008. Baxter fera sa première sortie publique le 22 octobre à la conférence robotique de Pittsburg.

Leurs robots différent, mais la philosophie des deux entreprises est strictement la même. Ils ont innové radicalement en changeant les règles du jeu de la robotique industrielle. En offrant moins de performances, ils en donnent  plus ! Les trois fondateurs de la start-up danoise expliquent qu’ils se sont lancés quand ils ont découvert que le marché de la robotique était caractérisé « par des robots lourds, onéreux et difficiles à manier. » Ils ont créé Universal Robots avec l'ambition de rendre la technologie robotique accessible à tous en inventant des robots légers et simples d’emploi.

Le fondateur de Rethink Robotics – le nom de la société est explicite ! – raconte, lui, qu’il a pris conscience que les robots pourraient effectuer une multitude de nouvelles tâches s’ils étaient sûrs, adaptables et extrêmement faciles à programmer. De fait, dit-il, « tous les constructeurs essayaient d’atteindre ces objectifs, mais en partant des robots existants. » Lui est reparti de zéro en concevant un robot original dans le but avoué d’atteindre ces objectifs.  

Laurent Picot, spécialiste de la robotique au Cetim (Centre technique des industries mécaniques) compare très justement ces nouveaux venus à la Logan de Renault (on pourrait également songer au micro ordinateur). Ils offrent en effet des performances limitées, aussi bien en termes de vitesse, de dynamique, de précision que de masse transportable. Rien à voir avec un « vrai » robot industriel. Mais qu’importe ! Ils sont si peu chers, si facile à utiliser, si sûrs de fonctionnement  qu’ils vont pouvoir automatiser des opérations qu’il n’était même pas envisageable de robotiser.

Le bon démarrage d’Universal Robots témoigne du potentiel de cette génération. Partie de rien elle a déjà vendu quelques centaines de robots en Europe. En France, l’un de ses distributeurs, Expert, indique en avoir commercialisé une cinquantaine, en particulier pour des applications de chargement –déchargement de machines dans tous types d’industrie. Surtout, il dit en avoir vendu  la bagatelle de huit à une PME de… 15 personnes ! Plus significatif encore, la PMI en question ne veut pas se faire connaître. Pour ne pas donner d’idées à la concurrence. Pour ne pas inciter non plus ses donneurs à lui demander de partager avec eux les bénéfices de sa nouvelle productivité…

lundi 1 octobre 2012

Compétitivité : il n'y a pas que le coût du travail ! (Mais quoi d'autre alors ?)

La clé de la compétitivité, c'est moi !
Robocalisez ! C’est depuis quelques années l’injonction lancé par le Symop. Le syndicat des entreprises de technologies de production veut dire par là qu’en dopant la productivité,  la robotisation peut éviter la délocalisation.

Spécialiste du néologisme impératif, le Symop récidive et lance cette fois une campagne avec un nouveau mot d’ordre : productivez ! 

Avec ce slogan il veut attirer l’attention des pouvoirs publics sur l’importance de la modernisation de l’outil de production des PMI-ETI françaises. Il dit en substance : « arrêtez de focaliser le débat de la compétitivité sur le seul coût du travail. La clé de la compétitivité c’est d’abord un outil de production moderne ! » Ce qui passe par l’installation de robots, de machines outils performantes et de  systèmes d’automatisation.

Bien sûr le Symop prêche pour sa paroisse. Mais on ne peut toutefois pas lui donner tort. Sans parler du retard patent en termes de robot, le parc de machine outil français est dans un  état déplorable : moyenne d’âge des machines outils en France, 17 ans. Et encore, c’était le chiffre issu d’une étude menée en 1998. Les choses ont empiré depuis. Dans le même temps l’âge moyen du parc italien est de 10 ans. Celui de l’Allemagne de 9.

Il est pourtant clair qu’une machine moderne permet de effectuer des bonds de productivité considérables. Cette PMI par exemple, a remplacé l’année dernière son centre d’usinage vieux de près de 30 ans par une machine moderne, une centre d’usinage dit 5 axes. Résultat : la production d’une pièce qui demandait plus de 2 heures et demi s’effectue désormais en moins de 30 minutes. Six fois plus vite ! Sans compter la qualité améliorée. Heureusement que les vielles machines finissent pas tomber en panne !

Seulement il a fallu consentir un investissement de plus d’un million d’euros. C’est beaucoup pour une PMI. Surtout que les entreprises ne peuvent compter que sur elles-mêmes. Seules les plus astucieuses ont découvert un moyen détourné pour bénéficier d’un prêt : le recours au Prêt Vert Bonifié. Proposé par Oséo, il finance des investissements productifs permettant de diminuer l’impact environnemental. Bien ficelé, un dossier d’équipement en machine outil peut en bénéficier

Pour relancer la modernisation de l’outil de production, le Symop propose deux mesures phares. La première : un audit de l’appareil productif français afin d'identifier les secteurs à moderniser en priorité. Le retard n’est pas partagé par tous. Rares sont par exemple les sous-traitants de l’aéronautique dont le parc n’est pas moderne et au plus haut niveau. Les donneurs d’ordres ne leur en donnent d’ailleurs pas le loisir.

Sans surprise, la seconde proposition est un plan de soutien à l’équipement des PMI et ETI. Soit par le fléchage d’une partie du crédit d'impôt recherche sur l’outil de production, soit par la prise en compte spécifique de ces investissements par la Banque Publique d'Investissement.

C’est bien, sauf que cette affaire réveille, chez moi en tout cas, une vieille douleur. Car tous ces robots, toutes ces belles machines outils d’où viendront-ils ? D’Allemagne, du Japon,  de Suède, de Suisse voire d’Italie… Aucun ne sera de fabrication française. Robot industriel, machine outil…, il y a longtemps déjà qu’on a jeté l’éponge. C’est quand même incroyable, non ?